Les mots sont des baisers aussi doux qu'une lèvre
Je les sens me frôler quand je les lis ici
Chaque lettre me dit dans un souffle adouci
L'écho d'une passion, la torpeur d'une fièvre.
Ta langue les cisèle avec l'art d'une orfèvre
Envoûtante : j'entends dans leur brâme éclairci
Ta lumière et l'espoir que jamais celle-ci
Ne cesse de brûler, ne Te quitte ou me sèvre.
Notre boudoir résonne du jeu de Nos sons
Un désir, une envie, un délire, un frisson
Y trouvent un palais capiteux et intime ;
Dans le gouffre des sens, qu'une ronde sans fin
Par l'ivresse des mots en feu qui s'y exprime
Nous emporte d'un air lascif et libertin.